En réponse à l’article :
Position commune sur la 「représentativité syndicale」 : grave étape d’un syndicalisme de lutte vers un syndicalisme de compromis
Voilà des années que le patronat et les gouvernements nous rabattent les oreilles sur le 「dialogue social」, l’essor de la 「démocratie sociale」. La réalité tranche avec ces envolées : licenciements, délocalisations, blocage des salaires, démantèlement des service public, du statut des fonctionnaires…
Aujourd’hui Sarkozy se réjouit que 「le dialogue social n’a jamais été aussi dense ni aussi constructif en France qu’au cours des derniers mois」 et se félicite de la 「position commune」 sur la 「représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme」, adoptée le 9 avril par des représentants syndicaux et patronaux.
L’enthousiasme présidentiel rejoint celui du Medef qui salue 「un texte historique, innovant et équilibré」. Cette convergence ne surprend pas. De façon plus inhabituelle, elle s’étend à la CFDT et surtout à la CGT dont la direction s’apprête à ratifier majoritairement le texte.
Comment imaginer une 「position commune」 avec le Medef au moment où la situation exige de faire converger les luttes, la riposte des salariés du privé et du public ? Comment admettre que le Medef dicte ses conditions sur des dispositions qui ne concernent que les syndicats de salariés ?