Il y a deux jours, le 18 septembre, la France a connu un mouvement social d’importance qui, à la suite du 10 septembre, montre la colère de celles et ceux qui en ont assez de se serrer la ceinture.
La mobilisation est montée en puissance pour dire STOP à la politique d’austérité et de méprisd e Macron, et de ses gouvernements successifs.
Les premiers ministres se succèdent et c’est toujours la même politique de casse sociale :Philippe, Castex, Borne, Attal, Bayrou et maintenant Lecornu, précédent ministre des Armées, et serviteur d’une économie de guerre qui sacrifie les besoins des populations.
La course aux armements atteint des sommets au détriment de la diplomatie et de la paix.
Aux quatre coins de la planète, des millions de personnes vivent, ou plutôt survivent,dans des régions ravagées par les guerres. De l’Ukraine au Proche-Orient, en passant par le Soudan et l’Ethiopie, des enfants, des femmes, des hommes sont les victimes de violences insoutenables. Le droit international humanitaire est bafoué.Dans la bande de Gaza, malgréla déclarationd’état de famine, rien n’arrête la surenchère guerrière de Nétanyahou.
Cette logique de guerre, et de suprématie s’impose partout. Nos gouvernants n’ont plus aucune limite. Trump en tête avec son projet de station balnéaire de luxe sur les cendres de Gaza et les cadavres des Gazaouis.
Même en France, les symboles les plus fondateurs de notre histoire ne sont plus respectés. Juste avant de se faire remercier, François Bayrou s’est rendu coupable de mépris mémoriel avec la volonté de supprimer deux jours fériés, dont le 8 mai, symbole de la capitulation nazie.
Cette attaque de la mémoire collective s’ajoute au mépris caractérisé d’un gouvernement qui tente de faire passer, au beau milieu de l’été, un budget 2026 d’une injustice sociale sans précédent qui attaque les services publics, les travailleurs, les retraités, les jeunes et les classes populaires.
La ligne rouge est franchie vers une alliance des droites jusqu’au Rassemblement National.
Lecornu est revenu sur le projet de suppression des deux jours fériés mais il en faudra beaucoup plus pour nous convaincre de sa volonté d’apporter un réel changement.
Nous savons que ce changement viendra des mobilisations en cours, qui doivent grandir, pour imposer une réponse aux aspirations populaires.
Il y a véritablement urgence.
En tant que maire, c’est chaque jour que je vois la situation sociale et économique des habitants se dégrader. Ils sont de plus en plus nombreux à devoir choisir entre se nourrir, se loger, se chauffer ou se soigner.
Vivre dignement est un droit pour tous !
Nous avons traversé un mandat compliqué.
La crise sanitaire a été violente et nous avons dû apporter des réponses à des problèmes qui ne s’étaient jamais posés. Il a fallu mettre en place des dispositifs d’urgence sociale et sanitaire au pied levé. Sans parler des retards de projets.
S’en est suivi une crise de l’inflation, une crise d’austérité imposée par le gouvernement, une crise politique avec des conséquences pour les habitants et les collectivités.
Je vous rappelle que la Ville a dû voter son dernier budget dans des conditions jamais vues, san sloi de finances du gouvernement.
Nous avons, malgré tout, continué d’assumer pleinement notre rôle d’amortisseur social pour les familles, les associations et les agents municipaux.
Dans cemandatdifficile,noussommes restés solides, ensemble etunis.
Nous avons réussi à tenir nos engagements, à mener à bien notre plan de mandat toutenpermettant que la commune reste un lieu de stabilité, de solidarité et de résistance.
Etpour demain, nous continuerons. Nous allons construire un projet qui réponde aux besoins de la population.
Des combats, il y en aura encore, et nous les mènerons ensemble !
Nos opposants, quant à eux, sont dans une stratégie de division. Leur méthode est d’opposer les habitants entre eux pour faire monter les haines et les racismes.
Pour battre la droite et l’extrême droite, nous voulons unir les citoyennes et les citoyens et rassembler les forces de gauche. C’est le défi que nous allons relever ensemble, à Vénissieux et sur la circonscription des Portes du Sud pour les élections métropolitaines qui sont aussi des élections très importantes.
Vous le savez, je me suis particulièrement engagée en tant que Vice-Présidente de la Métropole pour l’égalité femme-homme et la lutte contre les discriminations.
Et au sein du groupe communiste, nous défendons, sur tous les dossiers, une Métropole solidaire, équitable, où la place des communes est renforcée pour répondre toujours mieux aux besoins des habitantes et des habitants.
La Métropole doit être un moyen supplémentaire de lutter contre les inégalités et la fracture territoriale.
Pour une politique des transports et une politique environnementale qui commencent par la justice sociale et répondent à vos besoins ; pour une politique du logement pour tous ; pour la santé, l’éducation, la culture le sport ;pour le dynamisme économique, l’emploi et l’industrie.
Notre territoire est fortement marqué par une identité populaire et industrielle. Il porte la culture de la lutte dans le rassemblement et l’union des forces de gauche, syndicats et progressistes. C’est toujours dans une dynamique collective que nous avons obtenu des victoires comme la sauvegarde de l’hôpital des Portes du Sud.
Vénissieux résiste et avance. Notre bilan 2020-2026 parle de lui-même. Nous avons maintenu le cap malgré les crises et nous avons investi comme jamais.
Pour la jeunesse, la culture, et le sport :
- Maison de l’enfance Anne Sylvestre,
- extension des groupes scolairesJules Guesdeet Joliot-Curie,
- Construction ou extension des restaurants scolaires Moulin à vent, Jules Guesde, Ernest Renan
- équipement polyvalent Annie Steiner,
- tennis couverts,
- futsal,
- futur centre aquatique Delaune,(quand d’autres villes ferment leur piscine, nous construisons).
- Maison des Mémoires Olga Bancic,
- Festi’Jeunes,
- aideau permis de conduireen échange de bénévolat.
Pour les aînés :
- Accueil de jour médicalisé à la Résidence Ludovic-Bonin, ainsi que son square intergénérationnel,
- projets numériques en résidences autonomie,
- la lutte contre l’isolement des personnes âgées
- le renforcement du service d’aide à domicile du CCAS,portage de repas, téléassistance.
- L’Office municipal des Retraités propose toute l’annéedes activitéset voit sa fréquentation croître.
- Nous renforçons ce lien en développant des passerelles entre générations avec les Équipements polyvalents Jeunes et les Maisons de l’Enfance.
Pour l’emploi et le dynamisme économique :
- Un travail de longue haleine pour la dynamisation du centre-ville et des commerce / préemption / aide à l’embellissement des devantures
- UneMaison Métropolitaine de l’Emploi,
- Desclauses d’insertion renforcées,
- 145 entreprises engagées à nos côtés.
Pour l’environnement :
- La lutte contre les dépôts sauvages
- 11 cours d’écoles végétalisées,
- Nos îlots de fraîcheur :face à la multiplication des épisodes de forte chaleur, la ville dispose de plusieurs îlots de fraîcheur, principalement végétalisés. Soit les aménagements existants ont été renforcés par l’intégration de points d’eau, comme les brumisateurs installés aux parcs Dupic et Ennemond-Romand, soit de nouveaux espaces aquatiques ont été créés, à l’image de celui du boulevard Coblod ou devant la Médiathèque Lucie Aubrac.
- Les futurs tramways T10 et T8 / les44 km de pistes cyclables, des politiques publiques métropolitaines sur lesquelles la Ville s’engage activement.
Pour la santé :
- mise en place de la mutuelle communale de santé
- Forum « Rendez-vous avec ma santé » ;
- ouverture de la résidence Madeleine Pelletier pour les personnes en situation de handicap psychique que nous avons soutenue.
- Et bien sûr, notre bataille pour l’hôpital des Portes du Sud, avec le maintien de tous les services ainsi que des urgences 24h/24.
- Sans oublier notre lutte contre les expulsions, contre le non-recours aux droits, contre l’exclusion et pour les droits humains et la dignité
Maintenir des politiques publiques à la hauteur des enjeux n’est pas une mince affaire.
Les communes sont le maillon indispensable de la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Pourtant, elles sont affaiblies par des années de politiques libérales.
Les besoins des habitants augmententalors quel’État démissionne tousazimuts, dans la culture, l’emploi, la santé, l’éducation, etc.
C’est aussi le cas en matière de sécurité.
Et je le redis, la sécurité est avant tout une responsabilité de l’État. Contrairement à nos opposants, nous ne faisons pas de promesses intenables. Notre équipe a défendu sans relâche le droit fondamental de toutes et tous à vivre en sécurité.
Question sécurité, on n’a jamais mis la poussière sous le tapis.
Et je sais très bien quelles sont les difficultés des Vénissians.
C’est pour cela que je me suis engagée, aux côtés d’autres maires et de parlementaires communistes, pour porter des propositions fortes jusqu’au ministère de l’intérieur qui travaillait sur la loi contre les narcotrafics.
Nous avons défini 7 chantiers prioritaires dont le recrutement de 60 000 fonctionnaires, dans la police, la gendarmerie et les douanes. Il faut mettre les moyens pour l’amélioration de leurs conditions de travail et la réorganisation de la police judiciaire. Il faut aussi un meilleur contrôle des frontières et empêcher l’entrée des armes et des substances illicites.
Nous le redisons clairement : il n’y a pas de tranquillité sans État fort et présent.
Face au narcotrafic et aux réseaux qui pourrissent la vie des quartiers, nous exigeons d’être entendus.
Vous connaissez ma franchise, je ne vais pas vous raconter d’histoires :malgré tout le travail effectué sur la ville, aujourd’hui, on ne fait plus reculer les trafics.
Les habitants se sentent abandonnés et ils s’exaspèrent d’une situation qui se dégrade.
Encore cet été, j’aim ultiplié mes échanges avec les services de l’État pour obtenir l’affectation d’effectifs de police, pérennes et renforcés, comme cela a été fait dans le quartier du Tonkin à Villeurbanne.
La tranquillité publique, ce n’est pas de l’opportunisme politique, ce n’est pas un slogan, c’est un droit fondamental !
La pierre angulaire, ce sont les moyens de la Police nationale, de la justice et des douanes.
La commune peut agir aussi, et nous agissons, dans le cadre de nos compétences.
Nous adaptons en permanence nos réponses en matière de sécurité, sur la base des dispositifs que nous avons construits comme le centre de supervision urbain, vidéo-verbalisation, sécurité civile, inspections d’hygiène et de salubrité, ainsi que le triplement des effectifs ASVP qui a permis à notre police municipale de se recentrer sur son cœur de métier.
Nous avons créé une commission citoyenne de prévention des incivilités et des violences, avec des habitants, des éducateurs, soignants, associations, police et justice.
Sur la question des incivilités, on est tous agacés. Certains s’en servent pour diviser. Nous, au contraire, on voulait construire avec vous, le diagnostic et les réponses.
C’est pour ça que nous avons proposé la consultation « Vivre en tranquillité à Vénissieux ». Vous avez été nombreux à y participer, plus de 7 500. Les conseils de quartier ont aussi contribué en tables rondes. Et de tout ce travail collectif et citoyen, en est sorti un plan de 25 actions concrètes.
Ce n’est pas du discours, c’est du concret, pensé avec et pour les Vénissians.
Notre démarche participative est une pratique ancrée depuis 1989, bien avant la loi sur la démocratie locale. En plus des conseils de quartier, les Vénissians ont une multitude de moyens de participer aux décisions et aux actions municipales :Conseil citoyen développement humain durable, Conseil municipal d’enfants, collectif femmes… ainsi que trois grandes consultations qui ont marqué le mandat : « Vénissieux, la parole est à vous ! » (2021), une consultation sur la ZFE (2023), et « Vivre en tranquillité à Vénissieux » (2024).
Notre projet pour 2026-2032 sera évidemment construit de la même manière : avec et pour les Vénissians.
Je vous propose que nous menions ensemble une campagne de terrain.
Avec des réunions thématiques en novembre et décembre pour co-construire le projet où je vous invite à venir nombreux.
Chacun d’entre vous peut jouer un rôle en participant aux réflexions, aux distributions de tracts sur les marchés, les sorties d’écoles, le porte-à-porte ou les réunions d’appartement.
Je compte sur vous pouren parler à vos voisins, vos amis. Récupérer leurs mails et numéros de téléphone pour que nous puissions les inviter à rejoindrenotre mobilisation.
Les petits ruisseaux faisant de grandesrivières, nous devons être nombreuxdans cette dynamique.
Nous voulons un large rassemblement,avec l’ensemble des citoyens engagés à gauche, pour porter un projet clair. Un projet ancré dans les réalités vénissianes.
Assez dedivisions !
La droite et l’extrême droite ne gagnent que quand nous sommes dispersés.
Notre force, c’est l’union !
Ensemble, nous avons déjà prouvé que Vénissieux pouvait résister.
Contre les divisions, contre la droite et l’extrême droite, nous avons notre détermination et notre solidarité.
Nous aurons, au cours du prochain mandat, à mener de nombreux combats. Je compte sur vous comme vous pouvez compter sur moi.
Vénissieux est une ville de combat, et une ville d’avenir !
C’est ensemble que nous porterons cette ambition.
Je vous remercie.