La situation au Chili évolue de jour en jour devant la puissance du mouvement populaire. Hier les manifestations étaient énormes, avec 3 millions de manifestants à Santiago, un million selon le pouvoir, dans un pays de 18 millions d’habitants !
La colère a été déclenché contre l’augmentation des tarifs de métro, mais c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de décennies de politiques d’austérité. Le Chili est un des pays du monde où les inégalités sont les plus fortes. Notre camarade véronique qui a vécu dans ce pays marqué par les privatisations totales, les rapports sociaux hérités de 15 ans de dictature Pinochet, souligne dans un article le grand écart entre ce président Pià±era qui affirmait il y a quelques semaines devant la presse nationale : «le Chili est un véritable oasis au milieu d’une Amérique Latine perturbée» et le véritable séisme social à portée révolutionnaire qui a soulevé ce pays.
Elle nous dit aussi que «La crise est beaucoup plus profonde que ce que peuvent penser les puissants. Et elle est planétaire, en Equateur, au Honduras, au Costa Rica, au Liban…». Le peuple brésilien, pays où l’impérialisme croyait avoir écrasé toute résistance, met en difficulté le pouvoir néofasciste. Le Vénézuela, la Bolivie et le Nicaragua défendent leur révolution face aux déstabilisations violentes organisées par les USA, et Cuba continue à développer son socialisme.
La situation chilienne est peut-être le signe d’une transformation rapide du monde. Elle survient après une longue période de reculs sociaux et de défaites du socialisme et des progressistes face à la contre-offensive du capitalisme initiée par le coup d’état de 1973. Comme le dit véronique, «Dans ce pays qui a été la première école du néolibéralisme, celle des «chycago’s boys» et des plans d’ajustement structurel du FMI, ses enfants et petits enfants sont en train de lui donner un grand coup de pied.» Nous vivons une période de renversement historique, les révoltes populaires nous montrent que l’impérialisme n’est pas tout puissant, les peuples ont la parole !