Les réponses des participants sont parfois marquée par la colère. Quand on est d’un milieu populaire, comment on peut croire que l’extrême-droite va défendre les pauvres contre les riches ? Quand on est d’origine immigrée, comment ne pas voir que le vote RN libère le racisme et la xénophobie ? Quand on est d’origine algérienne, comment ne pas voir que le RN hérite de l’OAS et du colonialisme ?
Mais on connait aussi les raisons qui poussent certains à décider qu’il faut rompre avec les discours perçus comme moralisateurs contre l’extrême-droite, entre autres parce que la gauche au gouvernement n’a jamais « changé la vie » en faveur des milieux populaires. Depuis 40 ans, la gauche a accompagné le libéralisme économique qui a détruit nos industries, affaiblit nos services publics, massivement privatisé et organisé la concurrence au nom de l’union européenne…
Et beaucoup de ceux qui votent RN expriment aussi un choix assumé résultant de la concurrence de tous contre tous pour le logement, l’emploi, les droits. Dans ces conditions, c’est le chacun pour soi qui domine, et c’est sur cette violence sociale que le racisme fait son œuvre.
Il y a bien sûr aussi la question de la sécurité publique, le sentiment que tout est permis dans la rue, des incivilités aux trafics, en passant par les rodéos et le protoxyde d’azote…
Michèle Picard rappelait la nécessité de se mobiliser le 30 juin pour battre l’extrême droite et donner une majorité au Front Populaire. Elle insistait sur les dommages que causeraient aux habitants de Vénissieux un gouvernement d’extrême droite qui attaquera les actions de solidarité, d’égalité et de citoyenneté des villes populaires comme la nôtre.
Marie-Christine Burricand rappelait qu’il faut tout faire pour battre dans les urnes le Rassemblement National et élire de nombreux députés du Front Populaire. Elle rappelait que quoi qu’il arrive, le monde du travail devra se battre pour faire avancer ses intérêts, gagner des réformes progressistes, prendre le pouvoir sur la finance et le patronat. Elle appelait à s’organiser dans des comités d’action du Front populaire contre l’extrême droite, pour le progrès social et démocratique.