Quelques leçons de cette expérience …
avec un grand merci à Simone de l’épicerie solidaire Oyenga Simy-Flo qui a aidé tout le week-end, notamment en prêtant son camion…
Des leçons vénissianes
D’abord beaucoup d’habitants nous ont demandé « vous le refaites quand ? » Les militants communistes ne peuvent pas se transformer en revendeurs en direct et la législation sur le déballage ne permet d’organiser un tel évènement que de manière exceptionnelle… Par contre, on peut se demander comment faire pour que les actions de type AMAP ou achat en vrac se développent à Vénissieux, dans une démarche large ouverte à tous comme ce que nous avons fait. Sujet de discussion pour notre futur agenda 2030 et son plan d’action, notamment son objectif 11 Promouvoir une agriculture et une alimentation plus durables.
Ensuite, le public était très large. Des consommateurs aguerris venus pour le bio, d’autres venus d’abord pour le prix. Même aux minguettes, où on peut trouver des promotions de pommes de terre à moins d’un euro, beaucoup d’habitants sont venus parce-que c’était l’occasion à un très bon prix d’avoir une bien meilleure qualité… Il y avait des militants et leurs amis, des soutiens de la ville, qui avaient eu l’information avec les outils de communication du PCF, mais aussi très largement, ceux qui avaient lu le Progrès ou Expressions, ou qui simplement sont venus voir en passant…
Beaucoup de personnes âgées, ce qui d’ailleurs a conduit à faire des sacs de 5 kilos, où à accompagner certaines personnes jusqu’à leur voiture. On sait que la pauvreté est aussi une caractéristique liée au vieillissement, et il faut voir comment le prendre en compte dans les actions de solidarité.
Des leçons agricoles…
L’agriculteur m’a expliqué qu’il vend ses produits à 0,8€ en gros volume au marché gare. Ce qui conduit à se demander pourquoi les mêmes produits sont à 2,5€ minimum dans les magasins spécialisés de Lyon ? Il m’a d’ailleurs précisé qu’il avait discuté pour fournir Biocoop à Lyon mais que c’était trop compliqué d’entrer en camion dans Lyon et donc, qu’il ne pouvait pas le faire en direct. Quels sont les intermédiaires entre le marché de gros de Corbas et les commerces dans Lyon ? Pourquoi un tel écart de prix ?
De même, il a eu des contacts avec des cuisines collectives, mais le plus souvent, elle demande d’être livré par des légumes épluchés et lavés car elles n’ont pas l’équipement pour le faire. Or, la coopérative qui n’a que deux ans n’a pas non plus les moyens de le faire. Il existe une « légumerie » qui peut assurer ce service pour Lyon, mais l’agriculteur me dit qu’elle est en difficulté. C’est toute la chaine logistique entre les producteurs régionaux et les clients urbains qui doit être discutées, et très certainement, la métropole doit pouvoir jouer un rôle…
Enfin, il insiste avec force. On ne peut pas faire du maraichage bio sur de petites surfaces. Lui, il lui faut pour une production plusieurs hectares. Et il a tout un équipement pour trier les tailles, mettre en sac, qui n’est pertinent que pour faire du volume. Cette année, il a produit 150 tonnes de pommes de terre sur 3 hectares.
Reportage photo, l’arrivée des patates vendredi soir
On prévient bien les voitures que la rue est bloquée le temps de décharger deux palettes. Malheureusement, une des deux s’est couchée dans le camion, il faut la décharger sac par sac… ca prend 15 minustes… Heureusement, on est à Vénissieux, la première voiture vient nous donner un coût de main et voulait justement acheter un sac, deux autres jeunes dans un véhicule de travail vienne aider…
Reportage photo, la vente sur l’avenue Jacques Duclos
Reportage photo, chez l’agriculteur pour retrouver une tonne de plus
Reportage photo, la vente sur la place du métro de Parilly à venir…
Reportage photo, la vente sur l’avenue Jean Cagne C’est là qu’on se demandait comment les habitants qui ont l’habitude de chercher les prix les plus bas allaient réagir..
D’autres photos seront ajoutés progressivement…